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Après 5 mois interminables depuis les dernières vacances, nous voilà enfin sur le départ ! Je dois vous avouer qu’initialement, nous devions partir 3 semaines en Equateur… Mais les choses ont fait que nous choisissons finalement une destination petit budget. Direction le Maroc !

Découverte d’Agadir

Nous partons donc samedi matin avec Transavia pour Agadir. Arrivée à l’aéroport, contrôle des passeports puis nous récupérons une carte sim Orange (gratuite à l’aéroport) que nous rechargeons de 10go de données mobiles (10€). Nous sortons pour récupérer un taxi qui nous dépose vers le bord de mer, pour environ 20€.

On s’installe d’abord pour déjeuner en terrasse au restaurant « La Jetée » en bord de mer. Nous commençons par partager une soupe marocaine, découverte pour nous deux, plutôt épicée mais riche en goût. Puis nous prenons un tajine calamar et un kefta. Brûlants, puis délicieux ! Puis nous entamons une balade digestive sur la promenade, jusqu’à l’entrée de la marina. Ensuite, nous nous posons pour une sieste méritée sur la plage et un petit bain de pieds. L’eau n’est pas trop froide pour la période. On croise toutes sortes de mendiants, mais surtout celui sur la photo ci-dessous. Il joue du karkabou (je vous en parle plus tard, dans le désert!) et nous prête son couvre-chef pour la photo !

La Kasbah

Ensuite, nous attrapons un taxi pour grimper à la kasbah. La visite est gratuite et plutôt rapide. Si le ciel est dégagé, la vue y est très jolie sur toute la baie. Il est possible ici de faire un tour à dos de dromadaire ou de cheval si vous le souhaitez.

Puis nous redescendons et partons pour le quartier de Tildi pour s’installer à notre airbnb. Le quartier s’avère assez reculé et plutôt vide, triste la nuit tombée. Nous retournons plus tard vers le centre ville à pied pour dîner. Nous tombons par hasard sur un petit restaurant très mignon, « Pizzeria Oumlil » qui nous inspire bien. Bonne intuition : une excellente pizza pour 4€ seulement ! Puis nous rentrons passer notre première nuit marocaine dans l’humidité d’Agadir.

Matinée à Agadir, route pour Marrakech et premières visites

Après un premier réveil imprévu par l’appel à la prière de la mosquée d’à côté, nous nous levons plus tard pour aller prendre le petit déjeuner. Nous nous installons juste à côté de notre logement, dans un petit café à l’angle de la rue de Fes et rue Sidi o Sidi. Le petit déjeuner est très copieux et peu cher : crêpes, œufs, pain, viennoiserie, thé, café, jus d’orange…

Puis nous récupérons nos sacs à dos et prenons la direction du souk El Ahad. Les rues sont très calmes, nous marchons à l’ombre et croisons des chats partout. En rentrant dans le souk, nous trouvons tout de suite un petit stand très sympathique. Spiti, le vendeur, nous accueille très chaleureusement et nous présente ces produits : épices, cosmétiques, accessoires… Il nous indique directement que ces prix sont affichés et qu’il applique les même tarifs aux touristes et aux marocains. Vous pouvez retrouver son stand près de l’entrée numéro 14. Après un tour du stand, quelques démos, achats et petits cadeaux de sa part, nous continuons l’exploration du souk. Foulards, vêtements, cuir, argan, fruits et légumes…et toujours des chats par milliers…

Route pour Marrakech

Puis nous prenons un taxi pour la gare routière afin de récupérer notre bus. Pour environ 7€ par personne, nous prenons la direction de Marrakech. Nous devons initialement faire d’abord une étape à Essaouira, pour la journée, pour être à Marrakech le soir. Mais aux vues des horaires de bus, nous n’aurions pas eu assez de temps sur place. Nous avons donc annulé cette étape.

A l’arrivée à Marrakech, nous partons nous installer au Airbnb/auberge, le Riad Itry, dans le quartier de Bab Doukkala, au nord de la médina. Puis nous partons en direction de la rue Yves Saint Laurent pour visiter le Jardin Majorelle. Il est aussi possible de visiter sur le même site le musée YSL et le musée berbère mais l’horaire nous impose de faire un choix. Le bleu de la façade du musée est stupéfiant ! Le contraste entre la verdure et cette peinture est captivant ! Il y a beaucoup de monde mais seulement n’empêche pas d’apprécier le jardin et ses nombreux cactus ! Dans les rues environnantes, de nombreuses façades de maisons sont recouvertes de bougainvilliers fuchsias !

Un peu de calme

Puis nous retournons au cœur du souk pour visiter le Jardin Secret, ancien riad rénové puis ouvert au public. Un petit bassin abrite quelques tortues et carpes. Il y a même une exposition de tableaux au cœur d’une galerie. En comparaison avec le vacarme, la circulation et la pollution des ruelles du souk, ce jardin est d’un calme étonnant. Le carrelage au sol est d’une couleur verte hypnotisante. Je vous conseille cette visite en fin de journée, pour éviter la foule.

Puis nous finissons notre journée par une promenade dans les ruelles mais nous sommes vite irrités par la poussière et la pollution que génèrent tous les scooters qui passent presque sur nos pieds. Nous choisissons d’emprunter des ruelles bien plus étroites. Puis nous nous installons pour dîner au snack Laarouss, sur la terrasse haute, avec des tajines végétariens. Le très aimable serveur nous offre le thé à la menthe, avec son service si spécifique ! Nous rentrons nous coucher sans trop tarder car le lendemain sera le début d’une grande aventure !

Premier jour d’excursion à travers l’Atlas

Ce matin, nous nous installons à une terrasse à la sortie de la médina pour un petit déjeuner. Nous avions été tellement surpris du plateau garni à Agadir que nous restons sur notre faim ce matin.

Nous attendons ensuite que notre guide nous récupère. En effet, nous partons ce matin pour 3 jours d’excursions à travers l’Atlas et jusqu’au désert à Merzouga. J’ai réservé cette excursion privée avec Click Excursions. Yassine, notre chauffeur/accompagnateur pour les trois prochains jours, nous récupère.

La voiture est très spacieuse pour seulement deux passagers et très confortable. Nous entamons la route en faisant connaissance. Yassine semble déjà très sympathique et est aux petits soins avec nous : eau, chewing-gum, mouchoirs… Sur la route, un premier arrêt technique nous permet de visiter une petite boutique de produits à l’argan et d’avoir une petite démonstration par 3 femmes. Les noix sont d’abord cassées, puis le noyau à nouveau brisé, puis finalement écrasé. Ensuite, ce qu’il en reste est déposé dans un outil en terre cuite, avec un système de poulie qui réduit les miettes en une sorte de pâte. Elle sera traitée pour être transformée en huile, et utilisée en cosmétique, pharmaceutique, alimentaire… Puis le point de vue de notre lieu de pause est splendide sur la vallée de l’Atlas…

Ait Ben Addou

Notre premier arrêt est à Ait Ben Addou. Yassine nous offre un jus d’orange à l’entrée de la ville puis nous entamons la visite. Nous traversons la kasbah et montons jusqu’au fort. Ce n’est pas une ascension très longue ni difficile mais il fait très chaud. Sur le chemin, nous nous arrêtons pour observer un homme qui peint des tableaux avec des ingrédients du quotidien : thé, sucre, épices… D’en haut la vue panoramique sur la palmeraie et les environs est splendide. On remarque par terre des cairns, empilements de pierres, et Yassine nous invite à en faire une également. Des cailloux plats, du plus grand au plus petit forment ainsi une petite tour.

Ouarzawood

Puis nous redescendons et prenons la route pour Ouarzazate. Nous effectuons une pause aux studios de cinéma « Ouarzawood » ou « Studios Atlas ». La visite guidée nous emmène d’un lieu de tournage à un autre, entre l’Egypte, la Rome Antique, la reconstitution d’une kasbah… Nous passons donc sur les traces des acteurs de Mission Cléopatre, Gladiator, Indigènes, Prince of Persia ou même Game of Thrones… Le guide nous indique certains lieux de scènes mythiques, parfois reconnaissables.

Nous nous dirigeons pour un déjeuner très tardif (il doit être 16h) vers « La Kasbah », à Ouarzazate. Sûrement dû à l’horaire, le service et le plat ne sont pas terribles, pour un prix un peu élevé. En prenant notre café devant le restaurant, un musicien nous chante une petite chanson avec une sorte de guitare (un Aoud d’après mes recherches) et les quelques mots français qu’il connait ! Un moment d’échange très chouette !

Route vers l’Atlas

Puis nous continuons notre route à travers l’Atlas. La vue le long de notre itinéraire est toujours spectaculaire. Après une route sinueuse, nous voilà dans des gorges, avec une roche de couleur ocre !
Nous arrivons finalement à Boumalne Dades et nous installons au « Riad Dades ». Après un moment de repos et une visite rapide des lieux, nous nous installons pour dîner. On nous sert une soupe de vermicelles, assez épaisse et épicée, très agréable et goûteuse ! Puis on nous emmène un immense plat de couscous, bien garni et très appétissant. J’oublie vite celui que j’ai mangé ce midi ! Puis nous prenons quelques fruits en dessert que nous mangeons sur la terrasse sous les étoiles avec Yassine.

Les gorges de Dades et Tinghir

Premier réveil hors de la ville, quel régal d’avoir le calme… Puis j’ouvre les rideaux et là… superbe vue ! Nous nous préparons rapidement et allons prendre notre petit déjeuner sur la terrasse. Le soleil et un peu de chaleur sont vraiment agréables.

Nous prenons ce matin la route pour Tinghir et récupérons notre guide local au passage. Yassine nous dépose tous les 3 à l’entrée de la palmeraie. Saber, notre guide ce matin, nous présente la ville, les différents terrains cultivés puis des femmes et hommes qui travaillent ici avec des ânes notamment. On pose beaucoup de questions et je suis même initiée à la récolte de pousses destinées à nourrir les animaux. Mais notre copain l’âne n’a pas l’air d’aimer mon herbe fraîche… Il dispose déjà d’une grosse réserve de nourriture qu’il semble préférer.

Nous explorons donc la palmeraie à pied pendant une bonne heure à mon avis. Entre les palmiers, les grenades, les ânes, les oliviers centenaires et des rencontres, nous sommes ravis de cette visite. Enfin, nous arrivons au Ksar Tinghir, quartier juif qui accueillait initialement 70 familles. Aujourd’hui, une grande partie a été reconstruite mais nous visitons l’emplacement historique, désormais en majorité détruit. Saber nous accompagne au sein d’un ancien logement et nous découvrons un puits encore en fonctionnement, dont l’eau est claire et potable.

Veudeurs de tapis

Puis il nous accompagne dans le quartier où il habite et nous montre la maison où il fait actuellement des travaux. Il nous accompagne dans une coopérative où des femmes, sur leur temps libre, tissent de nombreux tapis. On nous y explique l’histoire, la technique de coloration, de tissage, et on nous montre différents types de tapis, par leurs tailles, matières et couleurs. Pour faire un joli cadeau au frère d’Adrien, nous trouvons un petit tapis très simple, blanc cassé avec des petits motifs géométriques noir, en laine de mouton. On nous explique qu’aucune coloration n’a été utilisée sur ce modèle. Nous le négocions bien, et ce sera un beau cadeau !

Puis nous retrouvons Yassine qui nous récupère pour reprendre la route. Nous effectuons un rapide arrêt shopping sur le bord du chemin, avec une superbe vue sur Tinghir et sa palmeraie. Nous achetons chacun un chèche pour l’excursion dans le désert du soir même. Je choisi un blanc plutôt standard et Adrien un bleu roi avec des motifs berbères, qui s’apparente aux « hommes bleus du Sahara », nomades sahraouies nommés ainsi par la couleur de leur turban. J’achète également 2 petits flacons en verre décorés de fer forgé et d’un pompon de couleur vive, afin de pouvoir ramener un petit souvenir du désert. Alors oui, je sais, il ne faut pas ramener du sable ou des coquillages de nos voyages… Je ne parlerai qu’en présence de mon avocat…

Arrêt dans les gorges

Nous prenons la route pour un court arrêt dans les gorges du Todgha. Pratiquement asséchées partout, les falaises de ses gorges sont beaucoup utilisées pour l’escalade. Nous nous arrêtons ensuite pour déjeuner à Dar Ait Barra, un restaurant qui se dit « chez l’habitant ». Je rencontre le gérant du restaurant qui m’explique que c’est initialement une grande maison où vivait sa famille. Je comprends mieux.

Ici, de nombreux salons plus ou moins grands se présentent à nous, pour choisir une table. Nous choisissons chacun notre plat et le serveur nous emmène des tas d’assiettes supplémentaires pour déguster. Tout d’abord, une assiette d’olives et de harissa, que je goûte en trèèèès petite quantité sur du pain avant de constater que c’est beaucoup trop épicé pour moi. Puis il nous sert une assiette de Seffa Medfouna, qui est en fait un plat de vermicelles avec de la cannelle et du sucre glace. Étonnant mais plat délicieux. Nous sommes très satisfaits de ce restaurant, du cadre, service et prix !

Route du dessert

Nous déposons Saber mais cela est si rapide que nous n’avons pas le temps de bien le remercier et lui donner un tips, Yassine se chargera de le faire plus tard pour nous. Puis nous entamons une longue route (3h environ) en direction de Merzouga. La route est longue, droite et les environs désertiques. Je n’y suis jamais allée mais j’imagine que c’est similaire aux longues routes dans l’Ouest Américain. Nous croisons de nombreux groupes d’ânes et dromadaires au bord de la route ainsi que des campements.
Nous arrivons d’abord à Erfoud. La « porte du désert », qui est en fait une arche au dessus de la route, à l’entrée de la ville, nous indique que nous sommes « bientôt » arrivés. Il reste encore 1h cependant.

Aux portes du désert …

A l’approche de Merzouga, les dunes de sable orangé se dessinent à l’horizon. C’est un spectacle magnifique et nous avons hâte d’explorer les dunes. Nous arrivons enfin à l’hôtel Dar Tafouyte à Merzouga. On nous installe dans une chambre triple qui nous servira de day use mais où Yassine dormira car il ne vient pas dans le désert. Nous nous changeons rapidement et préparons un petit sac avec nos affaires pour la nuit. Nous sommes déjà un peu en retard alors nous rejoignons rapidement la zone de départ des dromadaires. Un autre couple de retardataires nous rejoint, des américains, et on nous présente nos montures.

Le début du périple est sur un mélange de goudron et de cailloux. C’est donc assez raide pour le dos et les fesses. Puis nous arrivons rapidement sur le sable. Les pas du dromadaire sont bien plus amortis. Le soleil est déjà bien bas et nous nous enfonçons dans le désert. Rapidement, les dunes orangées s’étalent à perte de vue autour de nous. Quel spectacle ! Le soleil se couche progressivement et, malgré les nuages, la vue est splendide. Il colore les dunes d’un filtre rougeâtre et nous nous enfonçons dans l’obscurité.

D’un coup, à la clarté des étoiles, nous voyons un petit animal à quatre pattes marcher à côté de nos montures. Avec Adrien, nous pensons directement à un fennec, renard des sables du Sahara ! Adrien attrape rapidement son appareil photo afin d’éclairer l’animal à l’aide du flash. Et là… nous apercevons un… chat… Pour une fois, j’aurais préféré ne pas en croiser un ! Désormais, nous voyons autour de nous plusieurs bivouacs et arrivons rapidement au nôtre. Enfin…je vous dis rapidement avec le recul mais après 2h à dos de dromadaire, ma colonne vertébrale vous aurais écris « nous arrivons ENFIIIIIIIIIIIIN ! ».

Nos dromadaires se couchent pour nous laisser descendre, nous les remercions d’une caresse et allons rejoindre notre campement. Il est composé de quelques grandes tentes, toutes disposées autour d’une cour intérieure recouverte de tapis, avec quelques tables et chaises. On nous indique notre tente et nous nous retrouvons dans une chambre d’environ 20 à 25m² avec 3 lits doubles et 1 lit simple seulement pour nous. Nous choisissons le matelas le plus confortable et allons rejoindre le reste des touristes dehors. Le thé nous est offert en attendant le repas. Il fait encore assez chaud contrairement à ce à quoi on s’attendait.

Sous les tentes du desert

Nous passons à table, en commençant par une soupe. Puis un couscous nous est servi, suivi d’un plateau de fruits. Ensuite, tout le groupe se disperse un peu dans les tentes et nous prenons le thé en attendant l’animation musicale. Quelques touristes ont prévu une planche de snow pour faire du sand board mais les petites dunes ne sont pas assez pentues pour s’amuser.

Tous les guides qui nous accompagnent se rassemblent avec quelques djembés et des sortes de grosses castagnettes. Ce sont en fait des karkabous, instrument Gnaoua, peuple sub-saharien. Vu que les invités ne sont pas nombreux à être sortis de leurs tentes, les musiciens nous tendent les instruments afin que nous puissions tester et les accompagner. Adrien commence avec les karkabous et moi au djembé, puis nous inversons. Après un joli moment partagé, nous nous isolons à l’extérieur du campement pour observer et photographier les étoiles. Sans pollution lumineuse, la vue est splendide, soulignée par un calme reposant… Puis nous allons nous coucher en veillant bien à fermer la porte aux serpents ou scorpions…

Nous nous réveillons et partons du campement vers 6h, le soleil étant prêt à se lever. Ce matin, il fait déjà bien plus froid qu’hier. Avant de mettre nos chaussures, même si elles étaient dans la tente, nous veillons bien à ce qu’aucune bête ne s’y soit installée… Après environ une demi heure de balade, le soleil se lève et nous faisons donc une pause au milieu du désert pour se dégourdir les jambes et explorer quelques dunes à pied. Etant seulement un groupe de 4, comme à l’aller, le moment est privilégié. Les dunes se colorent d’un orange de plus en plus vif ! Nous observons de nombreux scarabées et même des petites souris !

Retour à l’hôtel

Après quelques photos, nous remontons sur nos dromadaires pour rentrer à l’hôtel à Merzouga. Etant très douloureux pour la colonne vertébrale et les fesses, nous nous réjouissons à l’idée de pouvoir un peu nous détendre à la piscine de l’hôtel après notre petit déjeuner. La piscine est un peu en retrait des chambres ce qui permet d’être tranquille, puis de toute façon ce joli hôtel n’est pas bien grand et peu rempli. Depuis l’eau (très chlorée mais plutôt chaude), la vue sur les dunes est toujours fantastique !

Retour à la civilisation

Une petite douche puis nous revoilà déjà sur la route pour la journée… Nous nous arrêtons déjeuner au même restaurant que la veille à Tinghir et nous arrivons enfin à Marrakech plutôt tard. Notre guide et conducteur Yassine a vraiment assuré ! Une super rencontre, de très bons moments partagés. Du coup, je décide de demander à ce qu’il soit également notre accompagnateur pour la prochaine journée d’excursion que j’ai réservé ! Nous nous installons au Riad Makila (ex Riad Magie d’Orient) et sortons juste pour dîner. Fatigués, nous choisissons un fast-food juste à côté, Ben Sadik, qui ne s’avère pas merveilleux, mais effectivement « fast ».

Maladie du touriste…

Après une nuit pourtant très reposante, je ne me sens pas très bien dès le réveil… Nous prenons le petit déjeuner au Riad, dans la cour calme, près de la piscine, puis nous partons pour visiter les environs. Situé à 5 minutes à pied de la Koutoubia et de la place Jamaa El Fna, le Riad est très bien placé. Nous commençons notre exploration par la visite du Palais Badi, lieu de tournage du fameux « Marrakech du rire » de Jamel Debbouze. La cour du palais Badi est très grande et on aperçoit sur les toits de nombreux et immenses nids de cigognes. A la fin de la visite, je ne sens pas assez en forme pour continuer des visites donc nous rentrons au Riad pour une grande partie de la journée. Pour info, si vous vous sentez barbouillé au Maroc, filez à la pharmacie et n’espérez pas trouver du riz…

Après un repos forcé pendant lequel Adrien a fait quelques recherches, nous sortons le soir en promenade afin de nous rendre à une bijouterie qu’il a repéré sur internet. La bijouterie Azrar se situe pas loin de la place des épices et propose notamment un grand choix de bijoux de qualité pour hommes et femmes. Adrien cherche en particulier en jonc en argent massif et je décide de choisir une paire de boucles d’oreilles. Le gérant de la boutique, un monsieur très gentil, nous guide pour trouver notre bonheur, nous négocions pour les deux bijoux et trouvons un accord. Adrien trouve donc un jonc qui lui convient et moi une paire de créoles berbères en argent !

En sortant, nous prenons le temps de flâner sur la place des épices et les environs. Beaucoup de boutiques vendent des articles et sacs en osier, très à la mode en ce moment en plus (mais j’ai déjà acheté ça en Tunisie !) et il y a aussi des petites tortues et des caméléons en cage. Il y a d’ailleurs deux tortues au riad qui viennent d’ici. Le soleil se couchant, nous voulons boire un verre en terrasse panoramique au café des épices, mais toutes les terrasses des alentours sont prises… Nous rentrons donc profiter du rooftop du riad puis nous préparons pour sortir dîner. Pour éviter d’empirer mon état, nous choisissons un resto européen, avec une carte de pâtes principalement, le Bazar Café ! Nous nous installons sur une très jolie terrasse et, entourés de touristes français, nous mangeons donc un gros plat de spaghettis avec un verre de vin. Puis c’est parti pour une bonne nuit.

Excursion dans la vallée de l’Ourika

Après le petit déjeuner au riad, nous rejoignons le point de rendez-vous avec Yassine pour notre journée d’excursion dans la vallée de l’Ourika. Nous récupérons 4 espagnols qui vont partager la journée avec nous ! Ils ne parlent ni anglais ni français et je suis la seule à avoir des notions d’espagnol…je vais passer une bonne journée ! Après un peu de route et de présentations, nous faisons un premier arrêt pour une visite de fabrication d’huile argan. Vu que nous en avons déjà fait une sur notre première excursion, nous prenons le thé avec Yassine.

Nous reprenons la route et arrivons à Setti Fatma où nous retrouvons un jeune garçon qui sera notre guide aujourd’hui, Mohamed. Il est très heureux de pouvoir nous accompagner aujourd’hui, il est très attentionné envers nous. Sur le parking, des locaux proposent des balades en dromadaires, chevaux ou ânes. Un vendeur nous propose également un petit panier d’arbouses. Je connais ce fruit de ma ville d’origine en Méditerranée mais Adrien ne connait pas. C’est un petit fruit des bois, dans les tons rouges/orangés avec un goût plutôt acidulé mais peu prononcé et une texture farineuse.

On traverse un petit pont qui enjambe la rivière Oued. Tout petit cours d’eau, des restaurants sont installés en terrasse ou même pratiquement dans l’eau ! Nous commençons l’ascension par un chemin aménagé et goudronné. Notre premier arrêt est pour partager un jus d’orange puis nous nous arrêtons à un petit stand de tir. Nous avons la possibilité de viser des craies ou des figurines en plastique. Je dois dire que je suis plutôt pas mal ! Mais, dans un moment d’inattention entre le tir et les petits chats (encore, oui), je me fais piquer par une abeille. Mohammed court partout en s’adressant aux vendeurs aux alentours et revient avec un oignon coupé en deux. Il me dit de frotter cela sur la piqûre pour éviter toute douleur ou gonflement. Je vous le conseille donc car je ne connaissais pas : ça fonctionne !

Nous continuons ensuite notre ascension et notre chemin devient d’un coup une sorte d’escalade entre des gros cailloux, très peu emménagée. Il commence à y avoir beaucoup de monde, et tous les gens s’entraident pour grimper. Nous longeons le cours d’eau qui dégringole en une multitude de petites cascades. Puis nous arrivons à une grande cascade, la première d’une série de 7 sur ce site. Le lieu est plein de touristes mais nous pouvons prendre quelques photos, les pieds dans l’eau…gelée ! Nous grimpons encore un peu afin d’atteindre un point de vue d’où nous voyons l’eau couler le long de la falaise, certainement les cascades suivantes. Nous prenons un autre chemin, un peu plus simple en descente, qui fait donc une boucle. Le panorama sur la vallée de l’Ourika est splendide d’ici, des montagnes à perte de vue.

Nous rejoignons au bout d’un moment le chemin initial et, dans une boutique de souvenirs berbères, une femme et un homme de notre groupe sont choisis pour un essayage de tenues berbères traditionnelles. Puis nous retournons sur les rives de l’Oued et nous installons les pieds dans l’eau (littéralement, chaises et tables dans l’eau) pour déjeuner au Café Restaurant Almaghreb. Le repas est très bon, je choisi une omelette pour changer, et des petits chats se succèdent pour quémander un bout de poulet !

Nous reprenons la route pour un dernier arrêt, l’écomusée berbère, aménagé dans une maison traditionnelle. Une guide nous présente donc les différentes pièces de la maison. Une étable est accolée à la maison et on y trouve un four à pain qui fonctionne au feu de bois comme avant. Nous partageons un thé avec quelques locaux, les berbères sont très accueillants.

Retour à Marrakech et moments détente !

Nous arrivons à Marrakech en fin d’après-midi et les au revoir avec Yassine sont très émouvants. Il sera vraiment une belle rencontre, chaleureux, attentif et sincère. Nous prenons le temps de nous promener dans les ruelles du souk puis revenons au riad pour notre réservation au spa. Au programme : gommage au savon noir et soin au rhassoul dans le hammah, puis 1h de massage relaxant. Nous sortons vers 21h et partons directement dans les bras de Morphée…

Ce matin, dernier petit déjeuner à Marrakech, nous fermons nos bagages pour une dernière promenade en ville. Avant de quitter les ruelles autour qui riad, nous remplissons une dernière fois les gamelles des familles de chats. Depuis notre installation au Riad Makila, chaque fois que nous sortons ou rentrons, nous observons une femelle avec 3 chatons et, plus loin, une femelle avec un chaton. Nous veillons à ce qu’ils aient toujours à boire et à manger. Et là, en partant, nous nous réjouissons que les 4 bébés aient enfin les yeux ouverts !

Attrape touriste

Nous passons par la place Jamaa El Fna (quand même !) et nous nous rendons bien compte qu’ici les racoleurs sont bien plus insistants ! Par exemple, un homme avec son singe nous salue et m’empoigne le bras pour y installer le singe et demander une photo. Je lui rends rapidement le singe et trace mon chemin. La même chose pour les charmeurs de serpents ou bien les tatouages au henné… Donc promenez vous ici évidemment, mais ne prêtez pas attention à ceux qui tenteront de vous amadouer…

Train pour Casablanca, gardons foi en l’humanité

Nous prenons nos sacs à dos, embarquons dans un taxi et allons à la gare. Nous nous installons dans un train pour Casablanca de 2h30 sans avoir eu le temps d’acheter quelque chose à manger ou à boire. Je vais tenter d’écourter l’anecdote qui s’est produite mais il est important que je vous la raconte. Une fois en route et bien installés (c’est vraiment mieux que le bus, et pas beaucoup plus cher), Adrien a faim et nous demandons à deux dames près de nous s’il y a, par hasard, une sorte de wagon-bar. Elles nous disent que parfois, quelqu’un passe avec un chariot.

Mais un homme tout près se lève et propose à Adrien son sandwich et son coca, pas entamés. Il insiste et refuse catégoriquement l’argent qu’on lui propose. Voyant qu’un couple à côté de nous n’a pas non plus prévu un déjeuner, nous leur proposons la deuxième moitié du sandwich et l’homme nous remercie. Après une bonne moitié de trajet, un vendeur passe finalement avec un chariot ! L’homme qui nous a offert son repas refuse que nous lui prenions quelque chose et le couple à côté nous achète quelque chose en guise de remerciement. Bref, une belle leçon de vie et de partage…

Casablanca, dernière étape du circuit

Nous arrivons finalement à la gare de Casablanca Voyageurs, qui se situe plutôt au centre d’un quartier résidentiel. Nous nous promenons en cherchant comment rejoindre notre Airbnb, situé plutôt sur la côte, au pied de la grande mosquée. Il y a de nombreuses lignes de bus et un tram mais l’itinéraire semble compliqué, nous prenons donc un taxi (autant en profiter).

Naoufel, notre hôte, nous accueille et nous installe à la chambre. Il est très accueillant, nous présente le logement, les environs, et nous sert un thé avec une pâtisserie. Nous partons explorer les environs, le plan nous indique un souk qui s’avère être une halle, avec principalement des stands de poissonniers. Ici, on me dévisage alors que je suis habillée comme dans les autres villes et que tout semble bien plus « occidentalisé » que les lieux où nous nous sommes promenés…

Nous attrapons un taxi pour rejoindre le bord de mer, qui s’avère finalement être plutôt loin. Le chauffeur, avec un excellent français, nous indique qu’il y a beaucoup plus d’insécurité à Casablanca car il y a vraiment un véritable écart entre la population très pauvre et la partie très riche. Il nous conseille donc de faire attention aux pickpockets par exemple. Après une promenade, nous nous installons pour dîner au Venezia Ice Ain Diab car la carte des pizzas nous fait de l’œil. Nous déchantons très vite par la qualité et la rapidité du service, puis par le rapport qualité/prix de la pizza… Avec un goût semblable à une pizza surgelée ou réchauffée, elle se rapproche en plus des tarifs français.

Dernier jour

Ce matin, dernier matin… Petit déjeuner trèèèès copieux et trèèèès bon chez Naoufel. Notre vol étant en tout début d’après-midi, nous consacrons la matinée à la visite de la grande mosquée Hassan II. Comme nous l’avait expliqué Yassine, étant consacrée aux visites touristiques, la décoration y est bien plus sophistiquée que dans toutes les moquées plus petites que l’on peut trouver dans le pays. Sa taille est impressionnante, le sol recouvert de grands tapis. La salle de prière a une superficie totale de 20 000 m² ! Puis nous nous dirigeons vers les sous-sols pour visiter la salle des ablutions. La mosquée dispose également d’un spa avec hammam, ouvert au public. Pensez bien à prendre un créneau d’au moins une heure pour apprécier la visite.

Retour en France

Finalement, nous récupérons nos bagages en remerciant bien Naoufel pour son hospitalité et ses conseils puis nous nous rendons à la gare de Casa Port. En veillant bien à prendre à manger cette fois-ci, nous prenons notre train pour l’aéroport (seulement 50 dirhams). Le trajet dure environ une trentaine de minutes mais prenez bien large car, à la sortie de la gare et entrée de l’aéroport, il n’y a qu’un poste de contrôle et le passage est donc lent. Nous embarquons finalement pour notre vol retour et pouvons même apprécier le survol du détroit de Gibraltar ! Puis retour à la maison !

Je conseille sans hésiter un voyage au Maroc, seul, entre amis, en couple ou en famille. Que ce soit un court séjour à Marrakech ou bien un circuit en sac à dos comme nous, c’est une destination riche de paysages divers, d’hospitalité, de découvertes culinaires et…de chaaaaaaaaats !

Je vous conseille également les yeux fermés de réserver vos excursions avec Click Excursions et de demander à voyager avec Yassine (passez lui le bonjour de notre part !) !